Boîte à idées


Ateliers doublage

Jouer avec le son
Trop souvent sous-estimé, le son dans les contenus audiovisuels joue pour beaucoup dans la constitution des ambiances et des atmosphères de tout type de réalisations. C’est généralement quand on ne le remarque pas qu’il est bien fait, voilà pourquoi si peu de publics y prêtent une attention fine. Les ateliers de la catégorie « Jouer avec le son » entendent mettre l’accent sur les dimensions sonores au cinéma.

Résumé du concept
A la fin des années 1920, lorsque le cinéma parlant s’impose, les films se heurtent tout à coup à une barrière linguistique : alors qu’un film muet pouvait être vu dans le monde entier sans difficultés de compréhension, la langue utilisée par les acteurs devient un problème. Pendant quelques années, le système des versions multiples est utilisé : les films sont tournés simultanément dans plusieurs langues, avec des acteurs différents. Mais le coût et les difficultés engendrés par cette méthode conduisent les producteurs à lui préférer le doublage ou le sous-titrage.
Le doublage est une technique qui permet de remplacer les dialogues originaux d’un film en les enregistrant dans une autre langue. Pour cela, il faut d’abord effectuer un travail de détection, c’est-à-dire transcrire les dialogues originaux, rires, respirations des personnages, ainsi que leurs mouvements de lèvres, les changements de plans, etc. Les dialogues sont ensuite traduits, adaptés et inscrits sur la bande rythmo, une bande synchronisée avec les images du film qui va servir aux comédiens lors de l’enregistrement de leur voix pour placer les mots et les phrases de façon très précise. La traduction des dialogues n’est pas littérale car elle doit au maximum coller aux mouvements de lèvres des acteurs et respecter les silences.
L’atelier doublage propose de s’essayer au doublage d’une séquence existante, soit à partir d’une traduction fidèle des dialogues originaux, soit en réinventant des dialogues.

Objectifs, intérêts
L’atelier doublage permet d’aborder de manière ludique un aspect peu connu de la fabrication de la bande sonore. Les participants découvrent ainsi les métiers associés au doublage. Ils s’entraînent à la lecture et à la diction pour coller au mieux aux images et prendre la parole de façon précise. L’objectif est aussi d’essayer de restituer les émotions des personnages, comme le ferait un comédien, en se basant sur le jeu de l’acteur, ce qui nécessite une observation fine.
Si l’atelier inclut une étape de traduction, il permet aux participants de travailler sur la langue et les problématiques de traduction et d’adaptation.
Si l’atelier inclut une réinvention des dialogues, il s’agit d’un travail créatif et ludique.

Déroulé
Dans le cadre d’un projet linguistique, une étape de relevé des dialogues et de traduction par les participants peut être envisagée. Il peut s’agir de traduire un extrait de film étranger vers le français ou à l’inverse d’adapter une scène de film français vers une autre langue.
Dans le cas d’une réinvention de dialogue, les participants commencent par écrire le texte en visionnant la scène plusieurs fois.
Ensuite, ils s’entraînent à dire les dialogues en suivant le bon rythme puis le résultat est ensuite enregistré.

Ressources
Mallette son et kit d’enregistrement disponibles en prêt au RECIT
Atelier doublage mené par Les Z’ateliers doublage
Comment fait-on le doublage sur UPOPI
Histoire de la traduction des films, intertitres, sous-titrage, doublage sur UPOPI
Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette ont réalisé en 1993 un film de montage à partir de grands classiques américains, montés et doublés par leurs soins sous forme de parodie : La Classe américaine, Le Grand Détournement.